Vernissage Exposition « La Possibilité d’une Ile » ; Galerie Kartner La Cardinale Jeudi 1 mars 2012
Discours de Madame l’Ambassadeur Laura Faxas
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, représentants du corps diplomatique accrédités en France, attachés culturels, représentants de la vie culturelle parisienne, amis de la République Dominicaine.
Dans le cadre de la commémoration du 168ème anniversaire de l’indépendance de la République Dominicaine, que l’on célèbre le 27 février de chaque année, notre Ambassade a souhaité élargir les murs de son « Espace Rencontres » pour venir vous présenter, au cœur du quartier artistique de Saint-Germain-des-Prés, cette exposition collective, qui réunit trois artistes dominicains de réputation solidement établie, tant au niveau national qu’à l’international : José Garcia Cordero, Miguelina Rivera et Rafael Alejandro Reyes, « Chichi Reyes ».
Le volet culturel occupe au sein de notre Ambassade une place fondamentale, car il constitue sans doute la clé pour comprendre le peuple dominicain, sa réalité sociale, son histoire, ses traditions, son patrimoine immatériel. C’est donc un honneur pour nous de vous présenter ce soir l’exposition « La Possibilité d’une île », trois exemples de la diversité et de la richesse de l’expression culturelle en République Dominicaine.
Permettez-moi de vous présenter brièvement ces trois artistes :
JOSE GARCIA CORDERO
García Cordero est né à Santiago de los Caballeros en 1951. Il a fait des études d´architecture à l’Université Autonome de Saint-Domingue (UASD) et à la faculté d´histoire de Vincennes en France. Il s´est formé en peinture à l´atelier d’Hernández Ortega, à Saint-Domingue.
Son œuvre met la République Dominicaine sur le devant de la scène artistique internationale. Ses toiles sont exposées de façon régulière dans les plus grandes galeries d’Amérique latine, de Saint-Domingue, Miami, New-York, Madrid et Paris.
Installé depuis 1977 en France, García Cordero vit et travail entre Monte Cristi, ville frontalière avec Haïti, et Montreuil, où il est devenu un acteur en matière de politique et culture locale. Il utilise l’imaginaire populaire et l’humour noir caribéen pour exprimer le sens tragique de l’existence contemporaine de la région. Chacun de ses tableaux lui ressemble, il est l’acteur unique de sa comédie dont il assume tous les rôles.
MIGUELINA RIVERA
Elle a fait ses études d’Art à l´Ecole des Beaux Arts de Saint Domingue, à l’Ecole d’Art de Altos de Chavon et à la Cooper Union Fondations à New York. Fixée aujourd’hui en France, elle combine par conséquent des postulats pluriels, dans le sillage du tout est art. Exploratrice de sa propre existence, que ça soit à travers la sculpture ou la peinture, sa production est émaillée de textures charbonneuses mâtinées de réminiscences organiques et végétales, traduisant une atmosphère particulière, qui renvoie à la faune et à la nature éruptive de son île.
Miguelina Rivera a gagné plusieurs prix de renom en République Dominicaine : le Concours d’Art Eduardo León Jímenez en 2000 et en 2002, la Biennale d’Art visuels du Musée d’Art Moderne de Saint-Domingue en 2007, et la Triennale des Caraïbes en 2010. Elle a aussi reçu de nombreux prix au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Belgique et en Norvège.
Elle nous propose ce soir des sculptures, des peintures, des dessins, des maquettes, en s’appuyant sur une expérience du trait très codifiée, cohérente malgré ses détours, éloquente dans ses implications, ouverte sur le monde et intimiste.
RAFAEL ALEJANDRO REYES. “Chichi Reyes”
C’est un des plus grand artiste contemporain en République Dominicaine. Il est né à Saint Domingue en 1973 et a fait des études d´architecture à l’Université Autonome de Saint-Domingue (UASD). Il s´est formé en peinture à l´école des Beaux Arts de Saint Domingue et a l’école d’Art de Altos de Chavon.
Chacune de ses œuvres représente une « Ode à la Vie », revendiquant des modes de pensée différents. Ses personnages vivent dans leur bulle, indifférents du monde extérieur, de ses joies et de ses souffrances.
La couleur est toujours présente et montre la diversité culturelle de notre île et la douceur de nos gens. Sa technique est centrée sur une revendication du canon anatomique académique, il nous parle d’identité des Caraïbes, de musique, de magnétisme, des couleurs, de magie, de Poésie.
Je voudrais sincèrement remercier la prestigieuse Galerie Kartner La Cardinale pour son professionnalisme et son engagement dans la diffusion du travail des artistes dominicains.
Merci de votre présence ce soir, je vous invite à travers cette exposition à voyager a l’intérieur de la République Dominicaine, un pays aux mille trésors !