La peinture
Les artistes dominicains pourraient se décliner en deux groupes. Ceux, inspirés par la célèbre peinture naïve de l’île qui trouve preneurs parmi les touristes avides de souvenirs. Et les authentiques, connus et reconnus : outre Jaime Colson qui étudia en France dans les années 20, on peut citer Justo Susana, dont les oeuvres naïves sont célèbres jusqu’à New-York, Candido Bido, promu peintre national, Marcial Baez qui tire son inspiration des Indiens Taïnos ou encore Guillo Perez, influencé par le Greco Velasquez ou encore Giorgi Morel.
Ambiance et Merengue
La musique occupe une place de choix en République Dominicaine. Les dominicains adorent danser. Issu d’un mélange de culture espagnole et africaine, le rythme le plus connu est le merengue , influencé par la güira, instrument typique , composé d’une râpe cylindrique en laiton sur laquelle on frotte une racle. Elevée au rang de musique nationale, on peut même assister à la semaine du Merengue qui a lieu chaque année vers la fin du mois de juillet : une bonne occasion d’en connaître les interprètes comme Sergio Vargas, et Johnny Ventura. Bien plus locale, la bachata est une combinaison de merengue et de chansons romantiques en vogue depuis les années soixante-dix et ennoblie, entre autres, par Juan Luis Guerra et Raulin. L’influence de la salsa vient également se greffer sur les rythmes locaux.
L’artisanat
Il y en a peu mais de belle qualité. En effet, le pays est le second producteur mondial d’ambre, cette belle gemme semi-précieuse qui résulte du durcissement de la sève de pin. Elle se décline du jaune citron au marron très foncé, avec quelques particularités dominicaines, l’ambre bleue, du plus translucide au très opaque. Certaines contiennent des plantes ou des insectes fossilisés. On trouve les gisements principalement dans la cordillère Septentrionale : d’ailleurs, la route entre Puerto Plata et Cabarete se nomme la Côte d’Ambre. Autre spécificité, le larimar, dont la République dominicaine exploite la seule mine au monde, dans la sierra de Bahoruco. C’est une pectolite aux superbes nuances du bleu pâle au gris vert. Plus confidentielle la production d’or dans l’est du pays.
Le Cigare
Ils comptent parmi les meilleurs de la planète ; le pays est d’ailleurs le premier exportateur de cigares au monde parmi les marques les plus célèbres telles :, Pleiades, Davidoff, Juan Clemente, E Leon Jimenez. L’Histoire du tabac en République Dominicaine commence avant l’arrivée des Espagnols, mais c’est 1531 que le pays devient premier exportateur vers l’Espagne. Le premier grand bouleversement de l’histoire cigarière fut provoqué par l’onde de choc de la révolution cubaine et l’arrivée de Fidel Castro. De nombreux exilés vinrent s’installer en République Dominicaine dont les professionnels du tabac. Une époque de tractations s’ouvre alors entre les compagnies américaines présentes sur l’île et les grands de Cuba. Le deuxième événement plus récent est la décision de la Maison Davidoff de quitter Cuba pour s’installer à Saint Domingue en 1989. Aujourd’hui, la République Dominicaine est la mieux placée sur le marché américain, le plus important du monde. Deux grands groupes internationaux sont présents sur le l’île, Altadis installé à La Romana et le groupe Oettinger-Davidoff à Santiago. Aujourd’hui, la République Dominicaine est le plus grand exportateur de cigares au monde avec plus de 200 millions de pièces dont 3 millions fumés par les français.
Gastronomie
La République Dominicaine offre grâce à son brassage culturel une variété de plats où se mélangent les influences taïnas, créole, européenne et africaine dans une explosion de goût riche en couleurs, condiments et saveurs. Le plat le plus typique est « la bandera » préparé à base de viande, riz, haricots ( blancs, rouges ou noirs), légumes et bananes plantains frites . Le sancocho dominicain, sorte de ragoût cuisiné avec 7 viandes différentes est un dérivé du pot-au-feu espagnol, préparé de façon différente dans chaque région. Autre plat typique , le mangù, une purée de bananes plantain assaisonnée d’huile et servie avec des oignons frits. Le Pescado con coco de Samana ( poisson cuit dans du lait de coco) et la viande de cabri sont très appréciés et cuisinés d’après des recettes régionales différentes. Le cabri se mange, soit rôti dans un mélange d’herbes, citron vert et d’ail le chivo asado ou en ragoût chivo guisado ou accomodé avec une sauce au vin chivo al vino. Le locrio est un plat de riz accompagné de viande -poulet ou saucisse- et le formidable mondogo est un ragoût de tripes. Le dessert le plus typique est le Chacá, à base de maïs, préparé avec du lait, du sucre, de la cannelle et du lait de noix de coco.
Le Carnaval en Republique Dominicaine
Entrez dans l’univers du carnaval… Observez le jeu des Diables Boiteux qui mènent la danse au rythme du Merengue et découvrez une République Dominicaine haute en couleurs… Dans toutes les Antilles, le carnaval est un moment très attendu où les couleurs explosent et les corps exultent : c’est un moment privilégié pour se recevoir et faire la fête, et pour les peuples des quartiers pauvres, c’est un moment unique dans l’année où le quotidien s’efface pour laisser place à une abondance de couleurs et de musique. En République Dominicaine, le carnaval constitue l’événement culturel le plus important de l’année : il est une véritable expression de la joie populaire où se mêlent des croyances empruntées au Christianisme mais aussi des traditions plus païennes résultant du métissage des populations. Sous les masques souvent satiriques, de couleurs éclatantes, le peuple dominicain exprime sa créativité dans toutes les disciplines artistiques et échappe au quotidien au rythme du Merengue. Tous les samedis et dimanches de février ainsi que les deux premiers dimanches de mars, le carnaval s’invite un peu partout dans le pays et particulièrement dans les villes de La Vega, Montecristi, Puerto Plata, Salcedo, Santiago, Bonao, Rio San Juan, Cotui, San Pedro de Macoris et bien sûr Santo Domingo. Suivant l’histoire de la ville, sa situation géographique et ses traditions, le carnaval s’anime sous l’impulsion de personnages costumés très différents, reflet incontestable de la richesse culturelle et artistique de l’île…