Chez Freud le premier, la réflexion sur l’art et ses créations a joué un rôle important dans l’élaboration de la théorie psychanalytique, grâce à maints exemples. La psychanalyse de l’art ou encore la « critique psychanalytique » ont par la suite parfois dévié. Est-ce une raison pour s’arrêter là ?
Que se passe-t-il donc dans nos rencontres esthétiques, qui sont autant de « leçons de vie qui ne donnent pas de leçons » ? L’analyste, expert dans les ambivalences et les méandres de notre vie mentale, n’a-t-il rien à nous apprendre sur la création musicale, littéraire, cinématographique ou théâtrale ?
Sur les traces d’Élie Faure et d’André Malraux autant que de Freud, croisant Bizet et Beethoven, Rembrandt et l’esthétique japonaise, Hemingway et Camus, scrutant Bergman ou Heiner Müller, loin des reconstructions qui prétendent nous livrer la vérité de l’artiste et celle de ses œuvres, Christophe Paradas tente de brosser un véritable portrait psychanalytique de l’artiste. Et d’éclairer les mystères de la créativité.