Lunes 15 de octubre de 2012
A l’issue de leur XIVe Conférence tenue du 12 au 14 octobre à Kinshasa, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage ont adopté une déclaration commune qui fixe les grandes priorités de la coopération multilatérale francophone pour les deux prochaines années.
Cette déclaration explicite le thème du Sommet : « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale », et ratifie à cet effet un programme d’action en quatre volets :
Gouvernance démocratique et droits de l’homme
Langue française, diversité culturelle et éducation
Enjeux environnementaux et économiques
Le rôle de l’Afrique dans la Francophonie et la gouvernance mondiale.
Expliquant en préambule la motivation profonde à la base de la Déclaration, les responsables politiques pointent les défis auxquels le monde doit faire face : la réduction de la pauvreté, la lutte contre la faim, la protection de la nature. Ils estiment que la Francophonie doit dans ces domaines se donner les moyens d’agir, et devenir, un acteur majeur des relations internationales.
Dans cet ordre d’idées, les chefs d’Etat et de gouvernement estiment tout d’abord que Francophonie rime avec démocratie, « et que les engagements consignés dans la Déclaration de Bamako et celle de Saint Boniface, instruments de référence de la Francophonie au service de la démocratie, du respect des droits de l’Homme, de la prévention des conflits et de la sécurité humaine, doivent être mis en œuvre avec détermination ».
Pour promouvoir efficacement ces valeurs, la Francophonie est appelée à se concentrer sur les chantiers de développement sans lesquels il ne saurait y avoir de mieux-être pour les peuples. Mais pour se faire entendre et agir, les francophones doivent être solidaires. Ils doivent faire valoir des positions communes chaque fois qu’une question affectant le devenir de la planète et l’équité des relations économiques est débattue dans les enceintes internationales.
Et bien évidemment le socle sur lequel se fonde la solidarité francophone, comme rappelé au Forum mondial de la langue française de Québec, est la langue française. Il convient de renforcer la position de cette langue commune par le biais de différents plans de relance mis au point par les opérateurs de la Francophonie. Une démarche de convergence des interventions utilisant tous les supports disponibles (numériques, didactiques, etc.) s’impose à cet effet. Cependant la politique de promotion du français est indissociable de celle relative à la promotion de la diversité des expressions culturelles et linguistiques à laquelle la Francophonie reste fermement attachée.
Enfin, l’Afrique qui a accueilli ce XIVe Sommet et où se joue l’avenir de la langue française et de la Francophonie (56% des locuteurs du français sont aujourd’hui africains, ils représenteront 80% de ceux qui parleront cette langue en 2050), doit être l’épicentre de la nouvelle gouvernance voulue par les dirigeants francophones. Des initiatives concrètes adoptées par la Conférence, comme par exemple la création d’un « espace interactif d’expertise pluridisciplinaire » co-animé par la RDC, participent de la volonté de la Francophonie de donner un rôle de premier plan au continent africain au sein de la géopolitique mondiale.
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