La République Dominicaine et la France développent des échanges constants et de nature multiple. Dès l’époque coloniale, la France marqua la République Dominicaine à travers des apports sociaux et culturels. Par exemple, il est intéressant de souligner l’intégration des Codes Napoléoniens en République Dominicaine, ce qui explique les ressemblances actuelles entre les systèmes juridiques français et dominicains. Ces relations se sont renforcées au cours du XXème siècle, l’Etat français possédant aujourd’hui des représentations diplomatiques, consulaires, économiques, militaires et culturelles en République Dominicaine.
Avec des flux supérieurs à 400 millions de dollars (approximativement 267 millions d’euros), l’investissement français a représenté 3,2% de l’investissement étranger direct pendant la dernière décennie (1999-2008). Nous pouvons citer quelques unes des entreprises françaises implantées en République Dominicaine : le Groupe Bernard Hayot, France Telecom Dominicana (Orange), Groupe Accor, Club Méditerranée, Air France, Seita / Altadis, etc., lesquelles concernent des secteurs divers depuis le tourisme jusqu’aux télécommunications. La France exporte principalement vers la République Dominicaine des produits métallurgiques, des produits pétroliers raffinés, des composantes électriques, des médicaments, du vin, etc., ce qui a représenté 59 millions d’euros en 2008. La République Dominicaine exporte en France du sucre de canne, des fruits tropicaux, des équipements médicaux et chirurgicaux et des produits textiles. Le volume de ces exportations a été proche de 30 millions d’euros en 2008.
En plus des importants investissements des grands groupes français dans le secteur touristique, celui-ci bénéficie également d’un flux abondant de touristes français. Selon le rapport sur les flux touristiques de la Banque Centrale de la République Dominicaine, en 2008, 291 466 passagers français sont arrivés dans le pays par voie aérienne, ce qui a représenté près de 7% du total du tourisme en République Dominicaine, après les visiteurs provenant des Etats-Unis (24,8 %) et du Canada (14,4 %).
Depuis février 1998, la République Dominicaine fait partie de la Zone de Solidarité Prioritaire du Gouvernement français, définie comme une zone où l’aide publique, engagée de manière sélective et concentrée, peut produire un effet significatif et contribuer à un développement harmonieux des institutions, de la société et de l’économie. Ceci lui permet de bénéficier des crédits du Fonds de Solidarité Prioritaire pour le financement des projets de développement. Actuellement, la France octroie des fonds pour des projets dans de multiples secteurs. Par exemple, le projet de renforcement institutionnel du secteur agricole dominicain avec un apport de 900 000 euros depuis 2001. En matière d’éducation, il existe plusieurs accords universitaires, avec des institutions académiques comme l’Université Paris II Panthéon Assas et l’Université de Chambéry, ainsi qu’un excellent programme de bourses avec le Secrétariat d’Etat d’Education, Sciences et Technologie, dont ont bénéficié 51 étudiants pendant la période académique 2005-2008.
La culture française et la francophonie ont également pénétrées la société dominicaine. Il existe à Saint-Domingue un Lycée Français qui accueille 453 élèves dont 171 dominicains, deux grandes Alliances Françaises accueillent 2500 et 1500 élèves, une école maternelle à Las Terrenas, l’Ecole Théodore Chassériau (peintre romantique français né à El Limon dans la Province de Samana), et se déroulent régulièrement en République Dominicaine différentes célébrations, comme la Fête de la Musique. Ces éléments sont le reflet d’une importante présence culturelle française dans notre pays.